Munch au Musée d’Orsay
C’est la modernité si contemporaine de l’artiste qui frappe quand on entre dans la deuxième salle de l’exposition après avoir traversé la première, dans laquelle les tableaux, aussi superbes soient-ils, restent de leur époque : fin-de-siècle. Rien n’a préparé à Munch (1863-1944).
Autoportrait à la cigarette de 1895 et L’Enfant malade de 1896
L’homme sur la plage qui voit sans le regarder le ressac des vagues sur la grève pourrait être un Gauguin. L’intériorité introspective en fait un Munch sans question. Le peintre a trouvé son style.
Mélancolie, 1894-1896
S’aidant de la gravure, il diffuse ses compositions dans une intention à la fois promotionnelle et commerciale. Munch est aussi, dès le début, un expert en marketing.
Un peintre, un graveur aussi
Les femmes et Munch ou Munch et les femmes : la passion et le tourment. Rien n’est facile. Il suffit de regarder les oeuvres.
Vampire dans la forêt, 1924-1925
La mort de Marat, 1907
Avec les hommes, c’est culture physique et nature. Le vitalisme balaye les pays du Nord. Munch n’y échappe pas. Il se requinque quand il accepte son équilibre au monde.
Hommes se baignant, 1907-1908
Du dandy au vieillard, Munch n’aura cessé de se scruter. Son langage corporel, comme celui des acteurs de Strindberg et d’Ibsen, témoigne des tempêtes et des accalmies intérieures.
L’Artiste et son modèle, 1919-1921
À l’occasion de l’exposition, Beaux Arts Editions a publié le hors-série Edvard Munch dont j’ai assuré la coordination éditoriale. Au musée, en kiosque et en librairies. 76p, 12€
Edvard Munch. Un poème de vie, d’amour et de mort
du 20 septembre 2022 au 22 janvier 2023
Le texte ci-dessus ne reflète que mon avis personnel